Comme plusieurs autres recueils chargés de la même électricité, l’écriture de Dégradation générale expose une forme de révolte permanente reliant doublement les enjeux politiques aux poétiques, oscillant dans un même mouvement de balancier de Saint-Just à Rimbaud. En ce sens, le poète ne considère pas sa pratique poétique comme une fin en soi, mais comme une aventure ouverte qui éprouve et définit ses propres règles de stratégie. Au sujet de Dégradation générale, le poète et critique Charles Dobzynski parlera non sans justesse de « lapidation et dilapidation de la parole […] d’une langue à feu et à sang qui bouscule avec une joyeuse désinvolture le poétique d’aujourd’hui. »

