Éternité zone tropicale,
1976
Suite de 46 pages de 16 lignes chacune, datées année après année, de 1928 (date de naissance de l’auteur) à 1973 date de composition du présent recueil - et simultanément, en sens contraire, de 1973 à 1928 - Éternité zone tropicale dont la couverture est ornée du graphe de l’électrocardiogramme du poète, que le peintre Jacques Monory réemploiera à son tour dans un collage monochrome, s’annonce comme un enchaînement de poèmes sans titres. Imprévisibles chants amoureux, intimistes ou politiques, ils ont été composés au Sénégal et sont imprégnés de la présence de l’actrice Adriana Bogdan. Réserve d’insubordinations multiples, introspection serrée, méditation lapidaire et profonde sur le monde, Éternité, zone tropicale couve aussi un désir avoué : « Je finirai sans doute par voir l’ensemble de ma pensée sous tous ses angles comme un iceberg arraché hors de l’eau. »
