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Guillotine et peinture,
Topino Lebrun et ses amis,
1978

Ce livre se présente comme le catalogue de l’exposition éponyme, organisée en 1977 par Alain Jouffroy dans les salles contemporaines du Musée national d’art moderne à Paris. L’événement, exploration des rapports entre l’art et les luttes politiques, plus encore peut-être, entre la peinture et la mort, valorisait les œuvres de plusieurs artistes associés de près ou de loin à la Figuration narrative, ainsi Bernard Dufour, Hervé Chambas, Erró, Gérard Fromanger, Jacques Monory, Antonio Recalcati et Vladimir Veličković. Tous ces artistes étaient conviés par Jouffroy à une réinterprétation personnelle de la notion de peinture d’histoire, avec pour point de départ de leur réflexion, la figure historique du peintre François Topino-Lebrun, élève de Jacques-Louis David, juré au tribunal révolutionnaire, guillotiné en 1801 après avoir été accusé de complot contre le consul Bonaparte. Le texte d’Alain Jouffroy et celui de Philippe Bordes, historien spécialiste de l’art sous la Révolution Française, questionnent les nouveaux enjeux de l’histoire et de sa représentation dans la peinture traditionnelle et contemporaine. Articulé autour des vingt-cinq tableaux créés par son collectif d’artistes, comme autour de l’œuvre la plus célèbre de Topino-Lebrun - La Mort de Caïus Gracchus (1798) – le propos de Jouffroy veut faire entendre que la peinture d’histoire n’a cessé d’exister, bien après sa mort déclarée à la fin du XIXe siècle. Il devenait donc nécessaire, non seulement d’en prendre acte mais d’appeler à de nouvelles formulations de celle-ci.