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La séance est ouverte,
ill. Gérard Fromanger,
1974

Cet essai véhément, défense publique et désintéressée de jeunes poètes inconnus, s’est érigé contre la censure dominante d’une « petite terreur théoricienne ». Jouffroy incrimine ici les critiques hyperthéoricistes et idéologisantes qui prévalent dans le milieu intellectuel parisien d’alors peinant à reconnaître la valeur intrinsèque de certaines œuvres poétiques ou les ignorant simplement. En préambule de l’essai, l’auteur précise : « Je me suis toujours ouvertement placé sur le terrain des idées comme un individu : je n’ai jamais parlé au nom d’un groupe, d’un mouvement ou d’un parti, mais en mon nom propre. Mais c’est précisément parce que je joue mon propre rôle, avec ce mélange inévitable de conscience et d’inconscience, que je peux parler des autres, et en particulier des individus auxquels j’attache la plus grande importance. » Parmi ceux-là, Geneviève Clancy, les poètes signataires du Manifeste électrique (Matthieu Messagier, Michel Bulteau, Jacques Ferry, Jean-Jacques Faussot…) avec ceux du Manifeste froid (Serge Sautreau, Jean-Christophe Bailly, Yves Buin, André Velter).