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Les Quatre Saisons
d’une âme,
ill. Manina Tischler,
1955

L’âme ici est une femme, sœur de solitude, quintessence, mélancolie, secret, mystère ou bien ténuité, célébrée dans un monde d’apostrophes feutrées, de floraisons spontanées que nous révèle ce cycle de saisons lancées de l’hiver à l’automne. Le phrasé fluide du recueil, luxueux parfois, tend au rite amoureux bruissant de tendresses et assume discrètement un certain héritage surréaliste dans sa pratique d’invention verbale. Il retrouve, en plus d’un frémissement qui court chez Baudelaire, les vastes domaines enchantés de l’amour et quelque chose de l’ardente majesté qui imprimait les pages du recueil À toi consacrées à Manina.