La particularité de ce poème-cartographe, est qu’il considère la page comme surface d’inscription où s’expérimente une liberté graphique multipliant les sens de lecture, horizontaux, verticaux, en diagonale, fi des codes typographiques que le poète bouleverse à dessein pour promouvoir un parcours différent de l’œil et de la pensée. Au dire de Dominique Drouet-Biot ( Cf. Alain Jouffroy, un demi-siècle de poésie vécue), une double influence lettriste et beatnik se fait ressentir dans New-York. La surface de ses pages devient génératrice d’invention quand la spatialité, autant que la littéralité, pourvoient au sens pour exprimer quelque chose du malaise de l’expérience new-yorkaise vécue par le poète et sa difficulté à retranscrire cette dernière : « Mais les mots français, disloqués et comme appauvris/dans leur émigration précipitée, sur ces pages d’account book/ se zébraient bizarrement de lueurs, d’accents interlopes/Ils semblaient tomber entre les lignes/d’une traduction de textes anglais inconnus. » (Alain Jouffroy, New-York)




