« Personne n’a l’idée d’inventer la balance/Pour peser le poids de son absence. »
« Nul ne peut ressusciter ce qui préexiste à la création. »
Ce poème libre composé à Tokyo et à Paris pour les encres de chine de l’artiste Shiko Itoh se compose de formules aphoristiques, lesquelles, comme Héraclite en son temps, avertissent de l’irréversibilité des choses et de leur changement perpétuel. Ces mêmes formules lapidaires voisinent avec des distiques, tercets et quatrains qui retournent les principes de raisonnement logique au point qu’une affirmation déclenche sa négation, comme pour rendre visible l’idée qu’en chaque situation s’active déjà la présence secrète de son pôle contraire. De fait, tout moment est passage, battement d’hélice, et la transparence de l’esprit une toupie.
